Comme une pierre qui tombe
Comment un jeune homme brillant et ayant tout pour réussir sa vie finit par se détruire avec férocité ? Voici la question que pose ce roman puissant et très personnel d’André Chamson. L’art du romancier donne à cette interrogation toute son ampleur et son intensité, en renvoyant à la racine du mal : la guerre de 14 et les 42 mois passés sur le front, traumatisme dont le héros ne se relèvera pas. Chamson dépeint une chute inexorable, un lent avilissement, avec parfois, quelques éclairs de lucidité foudroyante. Ce personnage d’alcoolique qui fut un des espoirs du canton, promis à la députation ou à la carrière littéraire, garde même dans ces moments les plus lamentables une certaine forme de grandeur, un sens de la formule, un goût des mots, qui permet à l’auteur de déployer une virtuosité brutale qui n’est pas sans faire penser à celle d’un Céline. Roman sombre mais au ton libre, aux idées riches et qui pourrait se résumer dans cette question finale : à quels fils invisibles tient ce que l’on nomme un destin ?
J’ai bien l’honneur de vous buter
Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c’est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l’entame pas davantage. Au contraire, j’ai l’impression qu’elle est toute prête à se rompre. Je jette un coup de saveur à ma breloque; voilà près de deux heures qu’elle est rentrée dans la carrée, Elia. Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu’auparavant. Il n’y a toujours qu’une fenêtre éclairée. Et quand je dis éclairée, j’exagère Simplement, on décèle une lueur. Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?
Premier tome de la trilogie légendaire, »Poker Harrington 1 » est devenu avec les années LE grand livre de référence en matière de poker de tournoi. Ecrit par deux professionnels des jeux de réflexion dont le champion du monde de poker 1995, ce livre est à la fois rigoureux et pertinent. Il jette les bases d’un jeu analytique, raisonné, étape par laquelle doit passer tout joueur de poker prétendant aux meilleures places. Le livre comporte 42 chapitres. Il se complète de 71 problèmes et mises en situation à résoudre, autant de “quiz” qui mettent en pratique les concepts étudiés. Traduit par Samantha Delmas et adapté par François Montmirel. 16 000 ex ont été vendus de ce titre.
La maison Russie
À Moscou, pendant la première Foire du livre des années de la « Perestroïka », un manuscrit change de mains. Il s’agit en réalité d’une liasse contenant des secrets militaires qui pourrait bien changer le cours de l’histoire. L’invraisemblable destinataire de ce dossier, un petit éditeur du nom de Barley Scott Blair, se voit enrôlé malgré lui dans les services secrets britanniques. Sa mission : remonter à la source du texte et découvrir l’intention cachée de son auteur. Barley reprend contact avec la ravissante Katia, celle qui lui a remis le manuscrit. On aurait pu croire qu’avec la nouvelle politique d’ouverture de Gorbatchev, le roman d’espionnage était fini. John Le Carré démontre le contraire avec ce récit qui joue des nouvelles données géopolitiques et prouve qu’un bon écrivain peut toujours tirer son épingle du jeu. Il brosse une galerie de portraits post-guerre froide aussi justes et humains que l’étaient ses espions du temps de « La Taupe ».
Barracuda 945
Et si le meilleur moyen de détruire l’Amérique était encore d’utiliser contre elle ses propres armes ? Israël à feu et à sang. Les actions terroristes du Hamas atteignent de plein fouet les gouvernements britannique et américain. Qui se cache derrière ces opérations menées de main de maître ? Auraient-elles un lien avec la disparition mystérieuse du major Kerman ? Ce qu’on va découvrir est terrifiant : les terroristes sont prêts à s’emparer du Barracuda 945, un sous-marin nucléaire acheté aux Russes, déjà en route vers les hauts fonds du Pacifique Nord… Leur but ? Lancer des missiles sur l’Alaska et détruire ses pipe-lines ! Considéré comme un nouveau Tom Clancy, Patrick Robinson mêle action, stratégie militaire et espionnage dans ce thriller géopolitique haletant, best-seller international.
Opération Dragon Fire
3 mai 2007. Une unité de la Special Frontier Force, milice de combattants tibétains entraînés par l’armée indienne, organise un raid aérien sur Lhassa pour libérer un moine emprisonné à Drapchi. L’assaut déclenche un soulèvement de la population. Accusant Delhi de complicité, Pékin envahit l’Inde, et l’armée pakistanaise attaque le Cachemire, après avoir renversé le gouvernement de son propre pays. L’escalade militaire est enclenchée. Les trois grandes puissances militaires d’Asie fourbissent leurs armes. Les chancelleries occidentales s’efforcent vainement d’enrayer la crise. Le conflit ne cesse de s’envenimer, jusqu’à ce qu’aux forces conventionnelles succèdent les armes atomiques. Lorsque la Chine lance l’opération Dragon Fire, le feu nucléaire du dragon se déchaîne sur Bombay, puis sur Delhi, mettant le sous-continent à genoux. 8 mai 2007. L’holocauste nucléaire a balayé la région. Victorieuse, Pékin déclare un cessez-le-feu et retrouve sa place dans le concert des nations après une brève période de quarantaine. Humphrey Hawksley bâtit un scénario terrifiant basé sur une analyse géopolitique solide. Campée sur l’un des sites les plus sensibles de la planète, cette politique-fiction fait pâlir l’actualité. Ancien journaliste de la BBC, Humphrey Hawksley a été correspondant de la radio et de la télévision britannique pour la région Asie-Pacifique. En 1994, il ouvre le premier studio de la BBC en Chine.
Deep storm
Deep Storm est le centre technologique le plus perfectionné au monde. Il s’agit d’un laboratoire classé top secret abritant des scientifiques et des archéologues soumis à une stricte discipline militaire. Les chercheurs forent sans relâche le plancher océanique à la recherche d’un mystère, le monde de l’Atlantide. Mais une série de maladies et de désordres psychiques perturbent les travaux.
Typhon
Autour de Valotine, amiral de la Flotte, quelques officiers supérieurs nostalgiques du passé décident de renverser le gouvernement soviétique en place, partisan des réformes, pour instaurer une dictature militaire. Pour imposer leur loi au Kremlin, ils disposent des sous-marins atomiques lance-missiles qu’ils tourneront vers des cibles soviétiques si le gouvernement ne cède pas à leurs exigences. Mais un grain de sable se glisse dans les rouages de leur machination : le vice-amiral Zenko, patron de l’escadre des sous-marins Typhon, s’oppose au coup d’État et va affronter seul en mer les forces déployées par les conspirateurs. Par l’auteur de « Coulez le Potemkine ! », un grand techno-thriller à la Tom Clancy, parfaitement crédible, voire prémonitoire, dans un univers glauque, singulièrement fascinant.
Nippon
Le Japon, pour un Occidental, c’est à la fois la fascination et l’incompréhension. Fascination pour ce pays qui, à peine relevé des ruines d’une guerre désastreuse, parvient en moins de trente ans de revenir dans le peloton de tête des grands pays industrialisés. Incompréhension pour cette nation, capable de créer un corps des pousseurs professionnels pour le métro de Tokyo, avoir des employés attachés à leur entreprise au point de refuser de prendre des vacances auxquelles ils ont droit. Mais d’un autre côté, le Fuji-Yama, les jardins de Kyoto, le hiératisme de Nô et du Kabuki. Le XXIe siècle côtoyant le XIIe. Et puis ces noms: Sony, Honda, Mitsubishi, Toyota, que les français ont appris à connaître… C’est tous cela le Japon, et aussi bien d’autre chose, comme l’explique André Calabuig qui vit le Japon au quotidien depuis un quart de siècle, ce qui lui permet de rectifier avant tout un bon nombre des idées reçues. Né en 1927 à Lézignan, André Calabuig s’est rendu pour la première fois au Japon en 1954; il y est résident permanent depuis 1959. Marié à une Japonaise, président d’une filiale d’Asahi, le plus gros groupe de presse du Japon, de 1959 à 1970, il occupe, depuis 1971, le poste de directeur général de Japan Video System.
Le cri de la mouette
Lorsque Emmanuelle a sept ans, elle découvre la langue des signes. Le monde s’ouvre enfin. Elle devient une petite fille rieuse et « bavarde ». A l’adolescence pourtant, tout bascule. Aux désarrois de son âge s’ajoute la révolte de voir nier l’identité des sourds. Emmanuelle ne peut plus concilier l’univers des entendants et le sien. Elle se referme, dérive, se perd dans des expériences chaotiques. Mais, lucide et volontaire, elle réagit et choisit de se battre : elle réussit à passer son bac, lutte pour faire reconnaître les droits de trois millions de sourds français, puis s’impose magistralement au théâtre dans Les Enfants du silence. Le Cri de la mouette est le témoignage d’une jeune fille qui, à vingt-deux ans, a déjà connu la solitude absolue, le doute et le désespoir, mais aussi le bonheur, la solidarité et la gloire.
Un taxi mauve
« C’était bien Anne, et quand nous approchâmes, courant dans les derniers cent mètres, la marée montante lui léchait déjà les pieds. Étendue sur le dos, un bras replié sous elle, maculée de vase, elle offrait au ciel son visage livide sur lequel le sang coulant du front avait déjà séché, engluant une paupière et les cheveux épars. Je défis son blouson de daim et passai la main sur sa poitrine. Une mince chemise protégeait un sein tiède qui se soulevait par saccades. »
La malédiction des Kennedy
Sous les feux de l’actualité politique et mondaine depuis des décennies, les Kennedy incarnent une famille à la fois mythique et maudite. Ce paradoxe, maintes fois illustré par le destin flamboyant et tragique de certains de ses membres, présente un tel degré de récurrence qu’on ne saurait l’ignorer : il a d’ailleurs suscité toutes sortes d’analyses et de commentaires plus ou moins sérieux. La perspective adoptée par Edward Klein, ancien rédacteur en chef du New York Times Magazine, ami personnel de Jackie Kennedy et auteur de deux ouvrages de référence sur Jackie et son histoire d’amour avec le président assassiné, comporte une originalité profonde : il prend à bras le corps l’hypothèse de la malédiction familiale, en s’appuyant sur une succession de portraits aussi minutieux que possible et en mobilisant les dernières découvertes de la psychologie et de l’analyse génétique…
L’auteur analyse quatre chocs majeurs susceptibles d’intervenir dans un avenir proche: énergétique, financier, démographique et alimentaire, géopolitique. Chacun d’entre eux aura des conséquences importantes sur les grands équilibres mondiaux, d’autant que leur caractère cumulatif et combinatoire devrait en accroître les impacts. La gestion, et en particulier l’anticipation de ces chocs, sera donc déterminante pour éviter les crises, économique et financière, et maintenir la paix dans le monde. À partir de ces diverses hypothèses, l’auteur établit onze scénarios pour l’avenir, du plus sombre au plus optimiste. Dans un tel contexte, il affirme sa préférence pour le modèle de l’Union européenne, qui, malgré les difficultés, ferait de la rigueur économique la condition nécessaire à l’expansion des valeurs de liberté et du « rêve européen ». En fonction de sa vision personnelle, chaque lecteur pourra cependant estimer quel est le scénario le plus probable
Une bouteille dans la mer de Gaza
C’est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d’info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l’horreur est devenue routine, et la Ville sainte va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s’habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir très, très vieille et très, très sage. Un jour, en plein cours de biologie, une ampoule s’allume au-dessus de sa tête, comme dans un dessin animé. Voilà des jours qu’elle écrit ce qu’elle a sur le cœur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l’espoir quand même. Ce qu’elle pense, ce qu’elle écrit, quelqu’un doit le lire. Quelqu’un d’en face. Elle l’imagine déjà, cette amie-ennemie inconnue aux cheveux noirs. Eytan, le frère de Tal, fait son service militaire à Gaza. Elle glisse ses feuillets dans une bouteille et la lui confie… Ce livre a été adapté au cinéma par Thierry Benisti (scénario co-écrit par Valérie Zenatti et Thierry Benisti) sous le titre « Une bouteille à la mer » en 2011. Le film a reçu le « Prix national lycéen du cinéma », organisé par le ministère de l’Éducation nationale.
Antigone et le mythe d’Œdipe
En lien avec l’objet d’étude « Agir dans la cité : individu et pouvoir » du programme de français en 3e, Des extraits des pièces de Sophocle (Antigone, Oedipe-Roi), d’Anouilh (Antigone) et de Cocteau (La Machine infernale), pour découvrir ces deux figures mythiques incarnant, pour l’une, l’impossibilité d’échapper à son destin, pour l’autre, la révolte et la résistance au pouvoir établi. Oedipe, le maudit, est conduit malgré lui à tuer son père et à épouser sa mère. Sa fille Antigone, la rebelle, enterre son frère au mépris de sa vie, malgré l’interdit du roi Créon.
L’Avare
Harpagon, riche vieillard, fait subir à toute sa maisonnée sa passion aveugle et tyrannique pour l’argent. Son avarice fait obstacle aux projets amoureux de ses enfants, le pousse à soupçonner ses proches et donne envie à ses serviteurs de le tromper. Quand il apprend que son fils est son rival auprès de la belle Mariane et qu’une cassette pleine d’or lui a été dérobée, sa fureur est à son comble et frappe de stupeur tout son entourage. Les grands personnages de Molière, M. Jourdain comme Argan, Alceste, Tartuffe ou les autres, ont tous dans leurs faiblesses quelque chose d’humain et de touchant qui nous empêche de rire sans retenue de leurs vices ou de leurs ridicules. A l’exception ! d’Harpagon. Celui-là n’est ni père, ni ami, ni bon ni mauvais, ni courageux ni craintif Rien qu’avare. Avare, pingre, ladre, fesse-mathieu, quoi qu’on fasse et quoi qu’il arrive. Grandiose, sublime, fou d’avarice. Les rires qu’il soulève ne sont pas près de s’éteindre. Mais Harpagon n’en a cure. Il n’est pas susceptible. Rien qu’avare, vous dis-je. Elise, fille d’Harpagon, souhaite se marier avec Valère, tandis que son frère Cléante veut épouser Mariane. Mais le père a d’autres vues pour ses enfants, et a jeté lui-même son dévolu sur la jeune fille. La pièce, créée par Molière en 1668, serait donc une comédie amoureuse si, derrière cette première intrigue, ne se dessinait surtout la comédie d’un caractère, l’avare, dont la précieuse cassette, un moment dérobée, réapparaît opportunément afin de permettre un dénouement heureux. Créature comique, objet de moqueries et de vengeances, mais aussi nature monstrueuse et tyran domestique, Harpagon est bien la figure qui domine presque toutes les scènes, assure l’efficacité dramatique de la pièce et permet à la comédie de confiner à la farce. Par la satire, le quiproquo et l’ironie, Molière brosse de lui un portrait d’une drôlerie sans pitié.
Amphitryon
Le dieu Jupiter est, une fois de plus, amoureux. Mais comment séduire la fidèle Alcmène ? En prenant les traits de son mari ! Son serviteur Mercure, quant à lui, se fera passer pour le valet Sosie. Mais voici qu’Amphitryon et Sosie reviennent de la guerre… Quiproquos, malentendus, rebondissements, Molière manie la fantaisie mythologique avec brio !
La morte amoureuse
Après avoir fait valser les cafetières, parler les tapisseries, réveillé Pompéi, rêvé sur les traces d’Hoffmann et de Nerval dans des tavernes d’étudiants, suscité de séduisants succubes et d’adorables vampires, Théophile Gautier décide, en plein Second Empire, de traquer le fantastique dans la vie réelle. Le romantique au gilet rouge devient ainsi l’inventeur du « fantastique en habit noir » : « Un regard d’une rêverie féline, disait de lui Baudelaire, un écrivain d’un mérite à la fois nouveau et unique dont la muse aime à ressusciter les villes défuntes et à faire redire aux morts rajeunis leurs passions interrompues. »
La neuvième vague
Les personnages regroupés dans cette première partie du livre sont une personne âgée qui réfléchit sur son testament, à qui laisser ses différentes babioles sans aucun intérêt, et ça semble beaucoup la perturber (!). Le second personnage est la petite-fille de cette vieille femme, qu’elle a élevé car sa mère est morte précocement. Cette petite-fille, aujourd’hui adulte, vit en couple en appartement avec un artiste « réalisateur de film mais qui n’a jamais rien réalisé faute d’argent ». Elle part alors en séjour chez son riche père, dans le but de lui demander une grosse somme d’argent pour réaliser le premier film de son mari, mais finalement elle n’ose pas le faire.
La dame d’Elché
Toute la vie de Don Diego – tout le roman que voici – se passe dans une chambre, où la prudence l’oblige à rester enfermé. La réalité, le passé, l’image même qu’on connaît de lui, il semble que tout ait disparu. Seule, derrière une vitre, la place du village semble vivre encore, avec ses parties de cartes, ses potins, ses maisons blanches. Il faut tout reconstituer, dans une pièce. Il faut parler, rappeler ses souvenirs, découvrir les bribes d’une explication. Mais pour comprendre, pour savoir, il faudrait revoir, au musée, cette Dame d’Elché. Un jour, Don Diego ira. La Dame d’Elché a disparu, et le vieil homme cloîtré sera victime de ses phantasmes.
Inconnu à cette adresse
Une longue et solide complicité unit Max et Martin, deux associés marchands d’art. en 1932, Martin retourne vivre en Allemagne, tandis que Max, juif américain, demeure en Californie. « Je crois que Hitler est bon pour le pays, mais je n’en suis pas sûr », lui confie bientôt Martin. Un sombre pressentiment envahit Max à mesure que son compagnon espace leur correspondance. L’Histoire aura-t-elle raison de leur amitié ?
Voyage à Pitchipoi
Voyage à Pitchipoï raconte la tragédie d’une famille juive, en France, pendant la guerre. En 1942, l’auteur de ce livre avait six ans. Sa famille fut arrêtée, par des gendarmes allemands et français, et déportée. Le narrateur et sa petite sœur furent d’abord confiés à des voisins jusqu’à ce que le maire du village fasse appliquer la décision du capitaine SS, Commandeur de la région et responsable des mesures de répression antisémite : « L’accueil d’enfants juifs dans des familles françaises est indésirable et ne sera autorisé en aucun cas. » Les deux enfants furent alors enfermés dans une prison, puis transférés au camp de Drancy, où la petite fille tomba malade par malnutrition. Sortis miraculeusement du camp, ils retrouvèrent quelques mois plus tard leur mère qui avait réussi à s’échapper lors de son arrestation et n’avait pas été reprise, malgré les portes qui s’étaient souvent fermées lorsqu’elle avait demandé de l’aide. Après des mois de vie clandestine, à la Libération, ils revinrent dans leur maison vide et abandonnée. Ils ne reverront jamais leur père.
Le sous-marin de la dernière chance
Les sous-marins russes de la classe » kilo » sont presque parfaits. Indécelables dès qu’ils sont en immersion. Idéal pour la Chine : lors d’une invasion de Taïwan, ils pourraient neutraliser toute intervention américaine. Dix exemplaires en provenance de la Russie sont sur le point d’être livrés. Il faut, à tout prix, empêcher cela. Le Columbia, sous-marin de l’US Navy, va intervenir. A son bord, le commandant Boomer Dunning. De la Volga au Pôle Nord, en passant par les îles Kerguelen, les missions d’interception se multiplient. Reste un sous-marin. C’est celui de la dernière chance. Et à ce jeu mortel, il n’y a qu’un gagnant.
Pharaon
1 334 ans av. J.-C. Akhénaton règne sur l’Égypte, tandis que le jeune Toutânkhamon se prépare à lui succéder. Mais Akhénaton disparaît et, avec lui, son héritage, qui serait mystérieusement englouti par les sables gisant sous le site du Caire actuel et les grandes pyramides de Gizeh. 1 885 ap. J.-C. Un homme à moitié fou affirme l’existence d’un labyrinthe enfoui sous Le Caire, et d’un réseau de canaux, palaces et tombes. On ne le croira pas pendant près de 30 ans jusqu’à la découverte du tombeau de Toutânkhamon en 1924. De nos jours. L’archéologue Jack Howard et son équipe fouillent l’un des plus impressionnants sites sous-marins jamais découverts. C’est alors qu’ils entendent parler de l’histoire de l’ingénieur fou. Le début d’une formidable aventure qui nous plonge au cœur des mystères du Nil, dans un monde vieux de 3000 ans, au sein d’un peuple qui a juré de garder le plus grand secret de tous les temps.
Si queue-d’ane m’était conté
C’est rare qu’ j’désabuse. J’sus un homme d’appétit, moi Bérurier : Une bouteille m’donne soif, un lit sommeil, et une femme le tricotin. Aussi quand j’commence à m’poser des questions, à penser, quoi, disons-le, y’a qué qu’chose qui carbure mal. Ça carbure si mal en effet pour ce pauvre Béru, menacé d’une mort imminente, qu’il entreprend, devant un magnétophone, une confession destinée à Marie-Marie. En évoquant les picaresques souvenirs qui l’ont marqué, il aborde, avec son bon sens de brave homme, les sujets les plus divers. Tout y passe : la vie et la mort, Dieu et la religion, la politique et les politiciens, la France et les Français et la bouffe et la baise. Surtout la baise ! Mais pourquoi Queue-d’âne ?
La chrysalide – Chroniques algériennes
– La Chrysalide constitue une remise en question du système féodal régissant la destinée de la femme algérienne. – ELLE
– La Chrysalide saisit et fixe; à travers l’histoire d’une famille comme mille autres, l’injustice et la douleur qui sont le lot quotidien de la femme. (…) Les droits du père, du mari, en terre arabe; sont sans limites. Aïcha Lemsine donne à voir et s’élève contre le mariage forcé, la répudiation, la polygamie. – LE MONDE
– La Chrysalide est un livre qui, de page en page, vous fera rire et vous fera pleurer. – LE NOUVEL OBSERVATEUR
– C’est la première saga maghrébine, un de ces romans populistes qui, à travers l’histoire d’une famille, révèle la condition féminine algérienne. De cette femme que l’on marie, que l’on répudie, que l’on bat ou que l’on méprise. Car l’islam a engendré l’une des civilisations les plus misogynes du globe. – L’EST RÉPUBLICAIN
Laurent le magnifique
Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l’Europe civilisée de la fin du XV° siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l’apparence d’institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l’arme de l’argent par l’intermédiaire d’une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l’Humanisme et de la Renaissance qui font de l’Italie le moteur de l’Occident à l’aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l’ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour cor(r)*olaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d’homme d’Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l’intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d’une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d’âme, une angoisse de l’être qui aujourd’hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d’un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.
Les lettres du Baron
N’est-ce pas le plus grand crime du baron Haussmann, ces centaines de lettres assassinées ? Ces enveloppes jaunies qui n’arriveront jamais à leurs destinataires sous prétexte que les souvenirs auxquels elles se rattachent sont enfouis sous les décombres des maisons jetées à bas par le plus vaste chantier qui ait jamais empoudré la capitale ? La mission d’Octave, postier parisien sous le Second Empire, n’est-elle pas de les aider à retrouver la paix ? Et quel est le destin des lettres sinon de donner des nouvelles ? Ainsi va la quête d’Octave qui commence par les plus excitantes, par les missives venues de l’étranger. Ainsi commence le voyage de celui qui, porté par le mystère d’une calligraphie, par un parfum, une couleur d’enveloppe, pose son imagination sur » La dame au papillon bleu « , belle aristocrate enlevée par un papillon qui orne sa chevelure et s’envole le soir du bal des Tuileries, ou sur le récit du » sac du palais d’Eté » qui met en scène des élèves pékinoises fouillant les cadavres des militaires français afin d’envoyer à leurs veuves de fausses lettres d’amour. Ainsi s’enhardit le postier lorsqu’il aborde des lettres autrement plus touchées par les travaux d’Haussmann. Voilà, voilà plus noires, plus aveuglantes encore, la cohorte des lettres du peuple parisien qui ne pardonne pas au Baron ses coups de pioche en plein coeur de la ville et ourdit contre lui les plus redoutables vengeances. Voilà au bout du périple, Duchon-Doris, un jeune homme au talent éclatant qui cintre l’Histoire au feu de son imagination.
La maison des Atlantes
Il m’arrivait de me réveiller la nuit et de penser jusqu’à l’angoisse à nos proches lendemains : je me penchais alors sur le visage de Nora qui, dans l’abandon du sommeil, reflétait une confiance si enfantine que j’en étais honteux. Saurais-je me montrer digne des espoirs qu’elle mettait en moi ? Une femme n’est jamais aussi belle que lorsqu’elle dort et se laisse rêver. J’effleurais ses lèvres, entrouvertes comme celles d’une paysanne qui dort sous l’arbre, écrasée de fatigue, après la vendange. Nos souffles se mêlaient et Nora passait la main sur son visage, gémissait, balbutiait : des mots qui lui venaient de la vie d’où je commençais à être exclu et qui étaient comme les bulles qui crèvent à la surface du marais et témoignent d’une sourde activité sous l’eau dormante. Si elle avait ouvert les yeux à ce moment-là, je lui aurais crié mon amour.
Paru en 1992, Ces messieurs Afrique s’est imposé comme l’enquête de référence sur les relations franco-africaines. Mais, depuis sa parution, un changement majeur s’est produit sur ce continent : la privatisation des réseaux d’influence, qui accompagne le lent retrait de la France. Pour être efficaces, ces réseaux logés au coeur de l’Etat, longtemps la trame de la politique française en Afrique, doivent aujourd’hui se transformer en lobbies, c’est-à-dire en groupes de pression autonomes, à but lucratif et n’agitant plus le drapeau national qu’en fonction de leurs intérêts. C’est ce phénomène que décrit ce nouveau livre, nourri par des années d’enquête, rempli de témoignages inédits et de documents confidentiels. A l’heure où l’ancien Paris-Village du continent noir se meurt, une radioscopie très informée de ces hommes qui font désormais les affaires de la France en Afrique : Le réseau Foccart ; les généraux ; Elf-Africaine ; les patrons ; les consultants ; les franc-maçons ; les Corses ; le Vatican.
En français et anglais – Introducing a new generation of young Cameroonian writers, this bilingual anthology highlights new directions in the Cameroonian short story, as the stories move from fantasy, existentialism, afrojujuism to realism. An unusual narrator in « Spittle Royale » walks the fine line between empathy, radicalisation and primal instincts; in « Finding Jaman » a correction facility cleaner hoards objects belonging to executed inmates leading to an interesting discovery; in the eponymous title story, lovers reconnect after forty years apart, unearthing secrets that will change their lives forever. The culmination of two workshops, one on creative writing and the other on literary translation, both followed by a mentorship period, these stories will remain with you long after you’ve finished reading them.
« Je suis toujours la ligne droite, mais je change parfois de ligne droite. »
Une peine d’exception
Étrange cérémonial que de préparer l’autopsie d’un homme qui n’est pas encore mort. C’est pourtant à quoi s’occupe le médecin-légiste Kay Scarpetta, en ce soir de décembre, en attendant le corps de Ronnie Joe Waddell, qui ne sera officiellement déclaré mort sur la chaise électrique qu’à 23 h 05. Cette même nuit, le corps d’un adolescent de treize ans est découvert, mutilé, contre une benne à ordures. Et l’on relève sur les lieux du crime l’empreinte digitale d’un homme qui ne peut pas être coupable – cette même empreinte qui a fait condamner Waddell. L’auteur de Postmortem, lauréate du célèbre prix Edgar-Poe, nous offre ici une intrigue et un suspense à couper le souffle.
Mémoires mortes
Beryl Madison, romancière à succès, a fui l’homme qui la harcèle depuis des mois pour se terrer à Key West. Le manque d’argent la contraint à rentrer à Richmond, le temps qui lui est nécessaire pour vendre sa maison. Juste assez de temps pour ouvrir sa porte, juste assez de temps pour se faire violer et égorger. Kay Scarpetta est perturbée : des témoignages incohérents, des rencontres déplaisantes troublent ses recherches. Au fond, elle le sait, ni son ancien amant, qui resurgit sous un bien piètre prétexte, ni cet homme de main qu’elle surprend fouillant dans les bureaux de la morgue ne la mettront sur la bonne piste. En revanche, cette multitude de fibres étranges qu’elle découvre sur le corps ensanglanté de Beryl est cruciale. Des fibres si inhabituelles qu’elle aura du mal à percer leur mystère, mais Kay Scarpetta s’emploie à les faire parler.
De quoi se tordre
J’abandonnai l’escalier d’incendie et bondis dans l’obscurité par la fenêtre ouverte. J’atterris sur un grand lit. Vince suivit et Anne, avec ses talons-aiguilles, sauta à son tour. Une femme poussa un hurlement déchirant. Un autre cri de femme lui répondit, tout près de moi. Ne vous frappez pas, mes petites dames. On ne fait que passer.
Jalna
La naissance de Jalna, Matins à Jalna, Mary Wakefield, Jeunesse de Renny. La naissance de Jalna. Dès leur première rencontre, le capitaine Philippe Whiteoak et la pétulante Irlandaise Adeline Court tombent amoureux. Leur mariage dépasse en splendeur ce qu’a connu la ville indienne de Jalna. La mort de leur oncle de Québec qui leur laisse une fortune considérable les décide à quitter les Indes. Après un faux départ et maints incidents, leur voilier les conduit à Québec, d’où ils partent s’installer dans les verts espaces de l’Ontario. Matins à Jalna. Adeline et Philippe Whiteoak ont invité Curtis et Lucy Sinclair à séjourner chez eux pendant la guerre qui vient d’éclater aux Etats-Unis. Les Sinclair sont Sudistes, et l’esclavage n’est pas admis au Canada. Mais Adeline a la fougue des natifs d’Irlande et Philippe la célèbre obstination anglaise, si bien qu’ils affronteront la réprobation de leurs voisins sans se troubler. Mary Wakefield. Trente ans ont passé, Philippe héritier du domaine de Jalna, jeune veuf, va s’y installer avec ses deux enfants. Son frère lui envoie une gouvernante : Mary Wakefield orpheline, inexpérimentée et charmante. La Jeunesse de Renny. La famille s’est agrandie. Mary et Philippe ont eu quatre fils : Eden, Piers, Finch et Wakefield. Renny, l’aîné de Philippe, est un adolescent difficile qui méprise les livres et adore les chevaux. Adeline aime sa nature ardente et voit en lui le futur maître de Jalna.
Une fille de Décembre
De père italien, de mère française, Patricia Darni éprouve un amour partagé pour un médecin d’avenir, Gérard, que le comte Darni, orgueilleux de sa vieille noblesse, refuse d’accueillir. La jeune fille est tentée de rompre avec les siens pour suivre l’homme qu’elle aime, mais le destin lui réserve une surprise, peut-être un piège : Vincent Moguer, l’Américain entrevu à la fin de la guerre, en Italie, surgit de nouveau dans sa vie. Orgueilleux, dominateur, il ne recule pas devant un chantage pour obliger Patricia à l’épouser. Chaque vie a son mystère. Bientôt jeune femme, Patricia l’apprend dans la souffrance. C’est, alors, le heurt violent de deux êtres irrémédiablement liés, qui refusent de se soumettre. Un mariage sous contrainte peut-il trouver une solution d’équilibre ? La passion de Vincent, la rébellion de Patricia opposent les jeunes époux tout au long d’une vie brillante qui, de Rome, les conduit à Paris, puis au Mexique, dans une atmosphère étrange où s’exaspèrent les intrigues, l’angoisse, la jalousie. Patricia et Vincent, devant tant d’embûches, devront-ils renoncer au bonheur ?
Le tartuffe
En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu’il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l’unité de sa famille. Et pourtant, c’est bien à quoi travaille « l’imposteur », mais toujours à l’insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d’Orgon, c’est sous prétexte de l’entretenir de religion; s’il spolie ses enfants, c’est sous couvert de les remettre dans le droit chemin; s’il s’approprie les cordons de la bourse, c’est pour mieux organiser la dévotion familiale. Comment, dans ces conditions, Orgon aurait-il pu s’apercevoir de son aveuglement et donner au faux dévot la correction qu’il mérite ? Avec Tartuffe, Molière livre une satire grinçante de toutes les hypocrisies, satire qui fait mouche et qui, 300 ans plus tard, reste toujours de mise : en témoignent les mises en scène modernes, qui se succèdent, collant à l’actualité, et le nom de Tartuffe qui est définitivement passé dans la langue comme synonyme d’hypocrite. Karla Manuele
Micro
Vin Drake, puissant directeur de la société high-tech Nanigen, fabricante de robots miniaturisés, attire à Hawaï sept brillants étudiants venus de Harvard. Mais il leur a caché la véritable raison pour laquelle il a besoin d’eux, et la rencontre tourne vite à l’affrontement. Miniaturisés et abandonnés dans une forêt tropicale ou le moindre insecte représente un danger mortel, les étudiants n’ont pour se défendre que leurs connaissances de biologistes. Commence alors une folle lutte pour survivre face à une nature aussi cruelle que fascinante et à un Vin Drake prêt à tout pour se débarrasser de témoins gênants.
Les vampires de l’espace
Colin Wilson, écrivain anglais aussi fécond que divers, est l’auteur d’essais sur la criminologie, le surnaturel. Il a abordé avec non moins de succès la science-fiction,
Retour de mission, le vaisseau du commandant Carlsen rencontre un immense astronef, masse sombre et immobile dans l’infini de l’espace. Une épave vide sans doute…
Pas exactement : les hommes de Carlsen y découvrent une trentaine de créatures d’apparence humaine, en animation suspendue. Trois d’entre elles — un homme et deux femmes — seront ramenées sur Terre, mais Carlsen est loin de se douter des conséquences atroces de ce « transfert ». Dès leur réveil, les mystérieux passagers de l’astronef révèlent leur nature : ce sont des vampires, affamés d’énergie vitale, et pour leurs victimes c’est la mort immédiate. La destruction des « monstres » est aussitôt décrétée mais l’une des femmes s’échappe. D’autant plus dangereuse qu’elle est extraordinairement belle.
L’espèce humaine est en péril.
Aubade – Agenda 2009
Sur le même modèle que les précédents agendas, le millésime 2009 présente la nouvelle campagne Aubade à la fois chic et sexy, dans l’esprit des « Secrets d’alcôve », au travers d’une centaine de photographies noir et blanc de Michel Perez.
Le garçon sur la colline
Une journée magique d’été. Sur la colline, non loin de la ferme familiale, dans une lumière brûlante qui enveloppe un paysage aride et superbe, Pascal, treize ans, rencontre un inconnu. La sympathie est immédiate entre l’homme et l’enfant. Ensemble, malgré la méfiance des gens du village intrigués par l’attitude peu conventionnelle de l’étranger, ils vont passer de merveilleux moments. Pascal laissant peu à peu resurgir un passé douloureux et révélant pour finir à son nouvel ami des secrets qu’il n’avait jamais osé avouer à personne. Comment pourrait-il se douter du cauchemar qui l’attend ?
Médée
» Ici vous trouverez le crime en son char de triomphe » (Corneille, Examen). Corneille met en scène en la personne de Médée une sorcière vindicative qui s’apprête à sacrifier ses enfants pour frapper l’homme qu’elle aime au plus intime de lui-même. Le génie et le souci de vérité de l’immense tragédien parviennent néanmoins à nous rendre humaine et quelquefois touchante cette » jalouse en fureur » inaccessible au remords. Injustement oubliée, cette magnifique réécriture du mythe antique de Médée, qui paraît pour la première fois en édition scolaire, est l’occasion d’aborder au lycée la tragédie et le tragique, de s’interroger sur la représentation du monstre au théâtre et de sensibiliser les élèves à la poésie de la tangue classique.
Un bébé mais à tout prix
De plus en plus de couples qui consultent pour un problème d’infertilité sont confrontés, parfois avec brutalité, à l’assistance médicale à la procréation. Comme tant d’autres, Brigitte-Fanny Cohen a mené un long combat pour avoir un enfant. Elle a pu décrypter un système défaillant : manque d’information à propos des traitements et de leurs effets secondaires, prescriptions parfois abusives des techniques de fécondation in vitro, étonnante absence de psychologie de la part du corps médical. L’auteur est aujourd’hui l’heureuse maman de deux petites filles. Avec le recul, elle pose cette question essentielle : doit-on avoir un bébé à tout prix ? Jusqu’où faut-il aller pour procréer ou adopter ? Ce témoignage personnel, doublé d’une enquête journalistique, est une réflexion sur le désir d’enfant qui se lit comme un roman, passionnant et terriblement émouvant.
L’héritière de Glentirran
Marjorie Hardy a tout pour elle : l’intelligence, le courage et la beauté. Dès le premier regard, Robert MacLaren, un jeune aristocrate écossais, en tombe fou amoureux. Mais la famille de Robert possède Glentirran, l’une des plus puissantes distilleries de whisky d’Écosse, et s’oppose à leur union sous le seul prétexte que Marjorie ne dispose d’aucune fortune personnelle. Dans ce milieu très traditionaliste, cela suffit à briser les rêves des deux jeunes gens faits l’un pour l’autre. Pourtant, de cet amour impossible naît une petite fille, Lara. Désormais, Marjorie n’aura plus qu’un but : restituer à son enfant la part d’héritage qui lui revient : le célèbre domaine de Glentirran.
Les nuits Kimono
En pleine guerre de Corée, l’amour qui enflamme l’orpheline Yumi et Aaron, le photographe américain rencontré sur les routes de l’exode, est un acte de foi contre la guerre – mais aussi une transgression des interdits. Contraints de fuir au Japon, ils y font l’expérience d’un autre racisme, celui qui frappe les Coréens. Maureen, leur petite fille, est leur raison de vivre et de se battre. Mais l’amour peut-il être plus fort que la guerre et la haine ? Comme ils l’ont fait dans Les Paradis lointains, Ysabelle Lacamp et Jean-Marie Galliand nous entraînent dans cet Extrême-Orient qu’ils connaissent et qu’ils aiment, pour nous conter une bouleversante histoire de passion et de feu.
Bérengère a été enlevée par le terrible baron Thibaud, le jour de ses épousailles. Dès lors, sa soeur cadette Florie, la marquée, l’ensorceleuse, n’aura de cesse de remuer ciel et terre pour la retrouver. Elle devra s’allier aux Guerriers de rouille, aux lépreux, pour vaincre le seigneur de Mortepierre, mais aussi affronter Côme-le-Rédimeur, le cruel fou de Dieu à la tête de l’ost de l’Inquisition. Garin, le bûcheron cher au coeur de la belle sorcière rousse, ne sera jamais de trop pour triompher de toutes ces épreuves, mais finira par arriver Valère de Terrefeu, le séduisant alchimiste aux tempes grisonnantes. L’acte final se jouera dans le vaste marécage aux eaux empoisonnées, là où se dresse le monastère de Sainte-Ondine, lugubre bâtisse où le diable ne se gêne pas pour promener ses sabots. Le pire attendra toutefois Florie aux abords de la tour des ogres, ce donjon solitaire badigeonné de sang. Il est des horreurs contre lesquelles la bravoure et la magie ne peuvent rien. Florie l’apprendra à ses dépens. Lui sera-t-il donné de connaître le bonheur à Paris, là où désire l’emmener son beau faiseur d’or ?
La dernière passion
Au début de l’année 1609, dans la grande galerie du Louvre et pendant les répétitions du Ballet des Nymphes de Diane que veut donner la reine pour le jour de mardi gras, Henri IV se trouve soudain en face d’une jeune fille à demi nue sous des voiles diaphanes, et qui tient à la main une flèche dorée. Il tombe foudroyé d’amour. La jeune Charlotte de Montmorency, qui passe pour la beauté la plus éclatante de la cour, n’a pas quinze ans. Henri va en avoir cinquante-sept ans. C’est le début de la dernière passion amoureuse qui va enflammer le coeur du roi et le conduire aux pires extravagances : mariage arrangé, déguisements burlesques, tentative d’enlèvement lorsque Condé, l’époux complaisant, emmène Charlotte aux Pays-Bas, se réfugiant ainsi chez les Espagnols. Henri IV, qui ne cherchait qu’un prétexte pour mettre en oeuvre son grand projet de fédération de l’Europe – lequel suppose le démantèlement de l’Empire des Habsbourg – lève une armée énorme, fixant au 16 mai 1610 son entrée en campagne. Mais le 14, le poignard de Ravaillac va tout arrêter. Massin, qui a déjà publié deux étonnants romans historiques, Le Branle des voleurs et Les Compagnons de la marjolaine, s’en tient à son époque de prédilection : le tournant entre le XVIe et le XVIIe siècle. La Dernière Passion, fondé sur une documentation sans faille, entraîne le lecteur dans de passionnantes péripéties où la raison d’État se mêle à l’amour, où le rocambolesque côtoie l’émotion vraie.